L'identification des écrevisses en France métropolitaine
Pourquoi déterminer les espèces d'écrevisses ?
Les agressions sur le milieu (détériorations de l'habitat, pollutions, réchauffement des eaux...) et la colonisation du réseau hydrographique par des écrevisses exotiques envahissantes sont les principales causes de régression des écrevisses natives. Afin de répondre au mieux à cette problématique d'envergure nationale, il est donc essentiel d'identifier les espèces rencontrées afin d'agir en conséquence.
Quelles espèces d'écrevisses sont ici répertoriées ?
Comment identifier une écrevisse ?
Vous observez une écrevisse et souhaitez la déterminer rapidement ? Le plus simple est de procéder par éliminations successives. Pour cela, adoptez la méthodologie suivante :
Pathologies courantes des écrevisses autochtones
L'expression "peste de l'écrevisse" désigne une infection causée par un champignon, Aphanomyces astaci (Schikora, 1906), ne laissant souvent aucun survivant au sein d'une population. Les écrevisses exotiques sont porteuses saines de cet agent pathogène (mortalité très faible) et souvent à l'origine d'introduction de la peste. Les poissons par leur mucus, ainsi que l'Homme, peuvent également véhiculer cette pathologie.
Symptômes :
- tuméfaction (gonflement) de l'abdomen qui prend une coloration rougeâtre ainsi que raidissement des pattes (symptômes insuffisants pour un diagnostic),
- présence de filaments mycéliens larges et aux extrémités arrondies, ramifiés perpendiculairement (examen au microscope nécessaire),
- nombreux individus morts sur les berges et sur le fond du lit.
Une écrevisse atteinte de la maladie de la porcelaine est remarquable par la coloration blanchâtre des muscles abdominaux en face ventrale, d'où le nom de la "porcelaine".
Caractéristiques :
- évolution lente de la maladie (dure plusieurs mois),
- variation du taux d'infection dans une population de 2 à 30 %,
- transmission par ingestion de cadavres infectés.
D'autres pathologies sont connues pour impacter les populations d'écrevisses autochtones, telles que la fusariose des branchies, la rouille, ou encore la mycose des oeufs.
Les actions préalables à toute prospection autorisée
Une fois désinfecté, le matériel doit être sec avant tout contact avec le milieu aquatique. Ceci permet d'éviter la propagation de ces produits dans l'environnement. L'action des rayons UV peut compléter la destruction des agents pathogènes.
Ainsi, si plusieurs sites sont à prospecter en une nuit, mieux vaut alterner avec deux paires de bottes préalablement désinfectées et sèches. Au terme d'une prospection, stocker le matériel dans un bac de rétention.
Que faire suite à la découverte d'une écrevisse ?
Comment tuer une écrevisse exotique ?
Les écrevisses exotiques sont classées au titre de l'article R. 432.5 du code de l'environnement comme étant des espèces 'susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques'. L'article L. 432-10 de ce même code interdit l'introduction de ces espèces dans tout type de milieu. Il est donc conseillé de les détruire sur place. Après capture, il est possible de châtrer l'animal en retirant le segment central de l'uropode (telson) relié à l'intestin. Pour cela, appliquer une rotation d'un quart de tour dans un sens puis dans l'autre au niveau de la base du telson afin de le briser et de pouvoir l'extraire avec l'intestin.